interview JOURNALISTE - prépa en ligne

 

Interview - Mars 2012 - (préparation par mail)

Quotidien Ouest

Suite à la parution du livre « Comment on a voulu la tuer » Editions Bénévent, une rencontre avec Mylène Hadelin, art-thérapeute, artiste et écrivaine, a eu lieu à son domicile.

P.L : les causes du harcèlement moral que vous avez vécu sont identifiées comment ?

M : Ce sont les points soulevés concernant des dysfonctionnements graves et récurrents d’une maison d’enfants à caractère social du Loiret qui ont déclenché une réaction harceleuse de la direction et des salariés.

P.L : que pensez-vous de l’état actuel des placements d’enfants et de leur mise en œuvre dans le travail social ?

M : plusieurs enjeux sont à « creuser » : administration archaïque de l’aide sociale à l’enfance, personnel non formé et non qualifié auprès d’enfants en grande difficulté, management inadapté, coût exorbitant de certaines dépenses dont la durée trop longue des placements.

PL : intervenez-vous sur ces points actuellement ?

M : oui, auprès de professionnels en poste et en formation en lien avec la Loi 2002-2 innovant vers un changement de pratiques dans le secteur social et médico-social.

P.L. : pensez-vous que la maltraitance destructrice que vous avez subi est un phénomène isolé ?

M : nous étions dans une période de management extrêmement dure, liée à la politique libérale du gouvernement ; le harcèlement moral est devenu une technique utilisée par les dirigeants dans tous les secteurs d’activité.

P.L. : comment envisagez-vous l’avenir après cette période ?

M : ce vécu dans l’acceptation que j’en aie fait me permet d’en faire un vécu d’expérience. L’écriture mêlant la réalité et la fiction dans mon livre m’a aidé à relativiser et à en sourire humoristiquement.

P.L. : quels sont vos projets pour cette année 2012

M : je prépare actuellement plusieurs expositions et œuvre à la parution d’un second livre en menant conjointement mes activités professionnelles.

P.L. : mettez-vous de côté le combat mené pour une amélioration des conditions de vie d’enfants mineurs placés ?

M : la prise de position éthique en 2005 s’inscrit pleinement dans cette 7^ème année où le tabou de maltraitance et violence institutionnelle dans des maisons d’enfants placés doit « tomber ».

P.L. : un dernier mot ?

M : www.mylene-hadelin.com ; des stages d’initiation à l’art-thérapie vont voir le jour. Ce sera le mot de la fin.